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Le chiffre est édifiant : le gaspillage et les pertes alimentaires représentent en France 10 millions de tonnes de produits chaque année, soit une valeur commerciale estimée à 16 milliards d’euros. Au-delà de la destruction de ces produits, ce phénomène contribue aussi au prélèvement inutile des ressources naturelles tout en générant des émissions de gaz à effet de serre qui pourraient être évitées. Face à ce constat, les acteurs s’engagent, à l’image du WUWM, présidé par monsieur Layani.

Qu’est-ce que le gaspillage alimentaire ?

On parle de gaspillage alimentaire lorsque de la nourriture encore comestible est jetée. Il peut avoir lieu à toutes les étapes de vie des produits alimentaires, de leur production (32 %) à leur consommation (33 %), en passant par leur transformation (21 %) et leur distribution (14 %).

Il faut savoir que les déchets alimentaires représentent 85 % des déchets qui sont aujourd’hui jetés par les ménages. Lors de la phase de consommation, pas moins de 7 kg de déchets alimentaires par personne et par an ne sont pas consommés alors qu’ils sont encore emballés

La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire

La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire a initié une série de mesures afin de lutter contre le gaspillage alimentaire. Son objectif est en effet de le réduire de 50 % dans les domaines de la distribution alimentaire et de la restauration collective d’ici 2025 mais aussi dans les domaines de la production, de la transformation, de la consommation et de la restauration commerciale d’ici 2030.

Du côté de la date de durabilité minimale (« à consommer de préférence avant le »…), une mention pourra être ajoutée afin d’informer le consommateur que le produit reste consommable après cette date. Car depuis le 1er janvier 2022, la date de durabilité minimale, la date limite de consommation et le numéro de lot doivent être indiqués dans les codifications des produits. Cette mesure a pour objectif d’assurer une meilleure gestion des stocks pour limiter le gaspillage.

Une autre mesure vise à renforcer cet engagement contre le gaspillage alimentaire. Elle concerne les grossistes avec un chiffre d’affaires annuel dépassant les 50 millions d’euros. Ces derniers sont désormais concernés par les obligations de non-destruction des invendus et de don alimentaire.

Par ailleurs, cette loi anti-gaspillage pour une économie circulaire a renforcé les sanctions. Ainsi, en cas de destruction d’invendus alimentaires encore consommables, les professionnels risquent une amende qui peut atteindre jusqu’à 0,1 % du chiffre d’affaires du dernier exercice clos. Il est à noter que le montant de cette amende est lié à la gravité des faits constatés, notamment le nombre et le volume des produits concernés).

Quelques conseils pour limiter le gaspillage alimentaire chez soi

En adoptant certaines habitudes simples au quotidien, il est possible ses déchets et le gaspillage alimentaire, à savoir :

  • dresser un inventaire des placards avant d’aller en courses ;
  • préparer une liste de courses ;
  • placer dans les placards et le frigo les produits à consommer rapidement ;
  • éviter de jeter les produits encore consommables ;
  • cuisiner en bonne quantité ;
  • accommoder les restes de repas (les recettes anti-gaspi).