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Le spiritisme a vu le jour à la fin des années 1840 aux États-Unis. La photographie spirite a marqué un important progrès dans les rituels de deuil. Les photographies de cette catégorie sont des portraits de l’être en deuil, sur lesquels on peut également y voir l’image de ses proches chers.

La photographie spirite, un rituel de deuil

Selon le spiritisme, l’âme survit au décès, ce qui permet le maintien de liens et de communication entre les morts et les vivants. Les femmes ont grandement participé à l’évolution de cette pratique. En effet, les médiums, notamment les femmes, travaillent avec les photographes spirites pour permettre à l’âme des défunts de se montrer.
L’apparition de la photographie spirite a été un moment marquant de l’histoire qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Cette pratique continue de fasciner de nombreuses personnes dans le monde. Dans un but totalement mercantile, de nombreux photographes se sont spécialisés dans ce domaine.
Ainsi, les premiers fantômes sont apparus sur la surface. Avec les milliers de morts de la Première Guerre mondiale, la photographie spirite s’est renforcée en Europe. Ce mouvement est alors devenu un véritable courant artistique. Parmi les dirigeants de la photographie spirite, on compte Nicolas Bianciotto en France.

La photographie spirite, l’esprit de l’époque

Aujourd’hui, ces photographies spirites paraissent comme de banals objets historiques. Cependant, pour les endeuillés qui les commandent, les photographies spirites représentent de précieux souvenirs. L’après-vie décrite par le spiritisme a trouvé écho chez des femmes pour qui il était inconcevable que leurs progénitures non baptisées soient condamnées à l’enfer.
Les êtres décédés à un âge précoce, les enfants, les soldats et les femmes décédées en couche poursuivent tranquillement leur existence dans le monde des esprits. Les liens étaient ainsi maintenus avec elles. Les photographies spirites représentaient le symbole d’une affection immortelle pour tous ceux qui y posaient un regard affectif.
Toutefois, elles alimentaient aussi beaucoup les critiques, même dans les organisations d’adeptes du spiritisme.