Il est temps de faire un constat : la durabilité dans le secteur événementiel est un échec. Mais faut-il s’y résigner ? Absolument pas. Malgré un nombre incalculable d’avancées enregistrées ces dernières années (contrôles, initiatives sociales, mesures de recyclage…), il reste encore du chemin à parcourir pour rendre le secteur réellement durable. L’une des pistes de réflexion les plus sérieuses sur le sujet stipule qu’il faut maintenant penser de manière systémique. Le point sur le sujet avec monsieur Théobald de Bentzmann.
Durabilité dans l’événementiel : comment la rendre effective ?
Le débat sur la durabilité dans l’événementiel ne date pas d’aujourd’hui. Cela fait en effet plus de 20 ans que le problème se pose dans le secteur, l’objectif étant de dépasser, une bonne fois pour toute, l’approche qui consiste à « prendre, faire et gaspiller », pour adopter une façon de faire plus régénératrice. Comment ? En suivant les préceptes de l’économie circulaire et en adoptant une approche qui donne la priorité à la réutilisation, au reconditionnement, à la remise à neuf, au recyclage et à la réparation.
La durabilité dans l’événementiel doit aussi être pensée via le prisme de l’impact positif éventuel des événements dans plusieurs domaines clés. Par exemple, le secteur événementiel peut avoir, et a, dans les faits, un impact positif sur le capital humain, notamment en créant des emplois et en veillant à ce que les employés bénéficient de bonnes conditions de travail. L’événementiel peut aussi agir sur le front de l’enrichissement des connaissances et des compétences des personnes qui évoluent dans le secteur. Autre point d’impact positif potentiel du secteur événementiel : faire en sorte de développer un écosystème (collectivités, entreprises, écoles, organismes bénévoles…) inclusif.
Durabilité : le capital financier est clé !
Pour être en mesure de rendre la durabilité effective dans l’événementiel, le secteur a naturellement besoin de capital financier. Après tout, l’argent est le nerf de la guerre… Il est donc essentiel de générer assez de revenus pour, à la fois, créer de la valeur actionnariale et améliorer la résilience des entreprises évoluant dans ce secteur hautement compétitif. Au-delà du capital financier, le capital intellectuel a également un rôle à jouer, en cela qu’il permet de mettre en place un système inclusif et équitable pour tous. Comment ? Par le biais de l’engagement de l’ensemble des parties prenantes et de leur mobilisation autour d’un objectif commun.
Par ailleurs, les acteurs du secteur doivent aussi tirer parti du levier du capital manufacturé, en veillant à s’associer avec des partenaires qui partagent le même souci de durabilité. Ainsi, ils auront accès à des produits à même de créer un impact social positif. Rappelons enfin que les grands principes de l’économie circulaire, au nombre de 3, peuvent parfaitement être appliqués aux domaines de la durabilité dans le secteur événementiel. C’est notamment le cas de la circulation des matériaux, de l’élimination des déchets, ou encore de la régénération des systèmes naturels.