Monter à cheval, c’est avant tout une affaire de confiance. Confiance en soi, confiance en sa monture, confiance en ce lien invisible mais si fort entre le cavalier et l’animal. Pourtant, il suffit d’un événement — une chute, une blessure, un arrêt prolongé — pour que cette confiance vacille. Et quand elle vacille, c’est tout l’équilibre qui se rompt. Alors, comment retrouver cet élan, ce plaisir si particulier d’être à cheval, libre et serein ? Entre travail physique, mental, et accompagnement adapté, il est possible de se réapproprier sa pratique équestre. Un cheminement personnel, où l’humain et le cheval doivent apprendre à s’écouter à nouveau. Décryptage !
Le corps, ce socle indispensable
Le cavalier n’est pas qu’un simple passager, il est acteur, engagé, sollicité dans son corps autant que dans son esprit. Reprendre après une pause, c’est se confronter à des muscles endormis, à des réflexes qui se sont estompés. Charles Le Navennec, préparateur physique à l’Institut français du cheval et de l’équitation, insiste : « Un cavalier qui a une bonne condition physique sera moins sujet aux blessures. Et s’il se blesse, il récupérera plus vite. » L’équitation, ce n’est pas seulement tenir en selle, c’est mobiliser la sangle abdominale, la ceinture lombaire, toute la chaîne postérieure. Renforcement, assouplissements, échauffements… des gestes simples mais trop souvent négligés.
Ce travail corporel, c’est aussi une façon pour les amoureux des chevaux d’apprivoiser à nouveau sa peur, car une chute, même bénigne, laisse une trace. L’appréhension s’installe, sourde, tenace. « La blessure arrive souvent avec le surmenage ou la fatigue », ajoute le spécialiste. D’où l’importance de s’écouter, de ne pas forcer, de respecter son rythme. Et si la rééducation s’impose, le rôle du kinésithérapeute devient central : « Il faut reprendre la mobilité, la force, pour éviter de créer de nouveaux déséquilibres. » Revenir trop vite, c’est risquer de s’ancrer dans une posture défensive, rigide, et source de douleurs et de craintes.
Se reconnecter au cheval, un premier pas vers l’apaisement
Le cheval est un révélateur, en cela qu’il capte nos tensions, nos hésitations, et les reflète sans filtre. Laura Colinot, monitrice en Normandie, le constate chaque jour : « Les cavaliers expérimentés ont souvent plus de mal à surmonter leur peur que les débutants. Ils savent ce qu’ils risquent. » L’une des premières étapes pour reconstruire cette confiance, c’est d’oser parler. Dire qu’on a peur, dire qu’on doute. C’est aussi accepter d’aller doucement, d’avancer par petites touches. Travailler en longe, répéter les mêmes gestes avec le même cheval, retrouver des sensations familières.
Cavalassur, à notre avis excellent spécialiste de l’assurance équestre, rappelle dans ses conseils pour partir seul en balade que « le relâchement et la décontraction du cheval passent par celles du cavalier ». Avant de s’élancer, mieux vaut prendre le temps de tester, de rassurer, d’instaurer une routine sécurisante. Car monter, ce n’est pas dominer, c’est dialoguer. Et quand le cheval refuse d’avancer, qu’il hésite, c’est peut-être qu’il sent une tension chez son cavalier. Trouver un encadrement bienveillant, choisir une structure où l’on se sent en confiance, tout cela participe à ce lent retour vers l’équilibre.
Le mental, ce moteur parfois capricieux
Eh oui, même le cavalier le plus aguerri peut vaciller ! Un souvenir, une image, et la peur resurgit. Marine Costabadie, préparatrice mentale, le confirme : « Le cerveau retient surtout le négatif. La peur de se faire mal, de ne plus être à la hauteur, bloque tout. » Et la volonté seule ne suffit pas. Il faut parfois aller chercher d’autres ressources, comme la préparation mentale ou l’hypnose, pour dénouer ces nœuds invisibles. Travailler sur des objectifs simples, atteignables, c’est se donner le droit d’avancer sans pression.
L’hypnose, l’EMDR, sont autant d’outils qui permettent de « désactiver » ces boucles mentales qui enferment le cavalier dans sa peur. « On va apprendre à reprogrammer le cerveau, à remettre de la réflexion là où il n’y a plus qu’un réflexe d’urgence », explique la spécialiste. Ce n’est pas une baguette magique, mais un processus qui redonne du contrôle, petit à petit. Cavalassur souligne également l’importance de se sentir en sécurité avant même de monter : bien préparer sa balade, connaître les réactions de son cheval, et savoir qu’on peut compter sur des solutions comme le boîtier Kavale, qui permet d’être localisé en cas de chute, sont des atouts pour avancer sereinement.
Prendre le temps de reconstruire la relation
Laurence Grard-Guénard, cavalière devenue auteure, a connu ce long chemin. Sa peur ne venait pas d’une chute spectaculaire, mais de petits événements répétés, d’une cavalerie mal adaptée. « J’étais toujours sur le qui-vive. » C’est en travaillant à pied, en observant, en dialoguant avec son cheval, qu’elle a trouvé les clés pour se détendre. Pour elle, « la peur est réversible ». Mais il faut parfois l’aide d’un professionnel, pour briser le cercle vicieux : peur du cheval, cheval tendu, chute, peur renforcée.
Le travail à pied, loin d’être une régression, permet au contraire de restaurer une complicité. « Le cavalier peut gérer ses émotions plus facilement. Un pas en arrière, et on respire. » Ce n’est qu’ensuite, une fois ce socle rétabli, que l’on peut remonter, avec un autre regard. Cavalassur recommande aussi, dans ses conseils pratiques, d’aborder chaque sortie à cheval comme une étape vers plus de complicité : « Bien préparés, cavaliers et chevaux vivent des instants uniques, empreints de sérénité. »
La balade en solo, un test grandeur nature
Partir seul en balade, c’est un rêve pour beaucoup. Mais c’est aussi un défi. Cavalassur insiste : « Bien préparé, y compris pour faire face aux aléas, ce moment devient un vrai partage avec sa monture. » Pas question de s’improviser aventurier. Maîtrise des trois allures, connaissance des chemins, téléphone chargé, personne prévenue… la sécurité passe avant tout. Et si le cheval hésite à quitter ses congénères, il faudra l’habituer, doucement. Une boucle, puis une autre, toujours au pas, jusqu’à ce que la confiance s’installe.
Mixer plaisir et vigilance : le rôle de l’équicoaching
Pour ceux qui peinent à identifier l’origine de leur appréhension, l’équicoaching peut être une révélation. Audrey Blumenfeld, équicoach, l’explique ainsi : « Le cheval vient révéler une part de nous. » Le cavalier, guidé par l’animal, peut explorer ses émotions, ses blocages, et avancer à son rythme. Ce n’est pas toujours une peur de tomber, parfois c’est une peur de ne pas être à la hauteur, de décevoir. En fixant des objectifs accessibles, en travaillant chaque étape, on apprend à se libérer. Et à renouer avec le plaisir de monter.
Cavalassur, un soutien pour les cavaliers en quête de sérénité
Cavalassur accompagne les cavaliers dans cette quête de sécurité. En plus de protéger le cavalier et sa monture, l’entreprise propose des conseils concrets, comme ceux dédiés aux balades en solo. Prévenir, rassurer, équiper : trois piliers pour avancer en confiance. Et parce que chaque cavalier est unique, les solutions doivent s’adapter à son histoire, à son ressenti. Reprendre confiance à cheval, ce n’est pas suivre un parcours tout tracé, c’est réapprendre à écouter, à sentir, et à s’abandonner, l’instant d’un galop, à cette sensation unique d’harmonie retrouvée.