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La chute des immatriculations continue, malgré les carnets de commandes « pleins » annoncés par les constructeurs. Avril 2022 a connu une baisse des immatriculations d’un peu plus de 22%, pour un total de 108 000, représentant plus de 31 000 unités en moins par rapport à 2021.

Le marché automobile continue sa plongée

Le marché automobile ne se porte pas mieux en avril 2022. Il faut remonter au mois d’avril de l’année dernière pour trouver pire, dans un contexte où toutes les concessions étaient fermées. La baisse record enregistrée au mois de mars dernier (19,5%) laissait présager que le secteur allait remonter la pente. Il n’en fut rien. Cela fait maintenant plus de 11 mois que le marché automobile se porte mal, avec une baisse de 18,6% (474 083 immatriculations) enregistrée depuis le début de l’année. Pour mesurer l’ampleur de la chute, un chiffre : 741 532, c’est le nombre d’immatriculations en France à la même époque en 2019. De l’avis de Prestige Cars, les raisons qui expliquent cette chute spectaculaire restent les mêmes depuis plusieurs mois, en l’occurrence la crise des semi-conducteurs. A cela, est venu s’ajouter la récente guerre en Ukraine, mais aussi le retour du Covid en Chine.

La Peugeot en tête du top 5

Fait marquant dans le top 5 des modèles les plus vendus en France, la Peugeot 208 prend la tête du classement avec 5 865 unités vendues, suivie de la Citroën C3 avec 4 377 unités. Autre fait marquant : la Clio 5 de Renault ne figure plus dans le top 5, remplacé par un autre modèle du constructeur au losange, le Captur. La Peugeot 308, récemment lancée, commence bien, malgré quelques difficultés de production au départ. Aujourd’hui, il s’en est vendu en France un peu plus de 4 000 unités. La Dacia Sandero prend la 4e place du classement avec 3 899 unités vendues dans l’Hexagone.

Les constructeurs français toujours en crise

Les trois grands constructeurs automobiles français sont toujours en difficulté, toutes ayant perdu à peu près 10 points de plus que le marché. Dans le détail, Peugeot enregistre une baisse de 32,3%, avec 17 708 immatriculations. Renault, pour sa part, glisse de 31,7%, soit 14 920 immatriculations. Enfin, Citroën enregistre la plus forte chute, à -33,9%, avec 9 333 immatriculations. Seule lueur d’espoir : la performance relativement solide de DS, qui enregistre une progression de 1%.

Dacia tire son épingle du jeu

La belle surprise nous vient de chez Dacia, qui progresse de 6,5%, avec 8 550 immatriculations, malgré le climat de marasme ambiant. La marque « low cost » de Renault est à deux doigts de détrôner Citroën, troisième marque la plus vendue dans l’Hexagone. L’une des raisons qui expliquent le succès de Dacia est, paradoxalement, son équipement moindre en électronique. C’est la raison pour laquelle la marque n’a pas beaucoup souffert de la crise de semi-conducteurs. Ajoutons à cela le fait que Dacia reste très abordable, tout en offrant un excellent niveau d’équipement et de confort.