Le gouvernement a récemment annoncé l’augmentation de 10 % du barème de l’indemnité kilométrique. Cette décision intervient, selon l’avis d’Ewigo, pour pallier la hausse des prix du carburant. Qui est concerné par cette revalorisation du barème kilométrique ? Quel est le barème applicable ? Eléments de réponse dans cet article.
Le fonctionnement du barème des frais kilométriques
Avant toute chose, il convient de rappeler que le barème kilométrique concerne les contribuables salariés qui utilisent un véhicule, un scooter ou encore une moto pour se rendre à leur travail. Ils ont ainsi la possibilité de déduire dans leur déclaration de revenus leurs frais réels correspondant aux déplacements effectués.
Pour connaître le montant des frais kilométriques à reporter sur la déclaration de revenus, il est nécessaire de prendre en considération le barème, réalisé selon le nombre de kilomètres parcourus au cours de l’année écoulée ainsi que la puissance du véhicule.
Le barème kilométrique nouvellement revalorisé sera applicable dans le cadre de la prochaine campagne déclarative des revenus soumis à l’impôt sur le revenu au titre de l’année 2021 (ouverte à partir d’avril 2022). Il est à noter que le gouvernement envisage dès 2023 de mettre en place une indexation automatique du barème kilométrique.
Ce barème revalorisé a pour objectif de devenir une référence pour la fixation du montant des indemnités forfaitaires kilométriques versées par les employeurs à leurs salariés (dans le cadre où ils utilisent leur voiture personnelle pour effectuer des déplacements professionnels). Il est à noter que ces indemnités sont exonérées de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu dans la limite du barème kilométrique.
La population concernée par la revalorisation du barème d’indemnité kilométrique
L’augmentation du barème d’indemnité kilométrique concerne les automobilistes qui réalisent de nombreux trajets dans le cadre de leur emploi. Selon le gouvernement, cela touche près de 2,5 millions de foyers fiscaux sur l’ensemble du territoire. En optant pour les frais réels, ils pourront profiter d’une augmentation de 10 % au niveau de ce barème, soit en moyenne 150 euros de gain par déclaration.
L’ensemble des frais liés à l’utilisation d’un véhicule à des fins professionnelles est pris en compte : frais de carburant, frais de réparation et d’entretien, dépenses en pneumatiques, dépréciation du véhicule, frais d’achat de protection pour les deux roues, primes d’assurances…
Il est important de rappeler qu’il est par ailleurs nécessaire que le montant global des frais professionnels soit supérieur à la déduction forfaitaire de 10 %. D’où l’importance de conserver toutes les factures et notes de frais qui permettent de justifier chaque dépense !
En outre, si le contribuable possède une voiture électrique, il peut alors bénéficier d’une majoration de 20 % sur les frais de déplacement qu’il peut déduire.
Le calcul du remboursement des frais kilométriques
L’indemnité kilométrique est calculée selon la distance parcourue entre le domicile et le lieu de travail ainsi qu’en fonction de la puissance fiscale du véhicule.
Pour connaître le montant, il convient alors de se référer aux barèmes fixés par l’administration. Il est également possible de réaliser une simulation sur le portail du site impots.gouv.fr