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La colique, en voilà un terme fréquent dans les milieux équestres, souvent accompagné des termes « vétérinaire », « urgence » ou encore « surveillance ». Véritable bête noire des cavaliers et des propriétaires, cette affection suscite une crainte généralisée, et justifiée ! Mais au fond, savez-vous vraiment de quoi il s’agit ? Eléments de réponse.

Colique chez le cheval : de quoi parle-t-on ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le terme « colique » chez le cheval ne se résume pas à un simple mal de ventre. En réalité, il englobe une série de symptômes alarmants, souvent indicatifs de douleurs intestinales ou même abdominales plus générales. Ce terme, bien que large, s’associe principalement à des troubles digestifs qui peuvent aller d’un ralentissement à un arrêt complet du transit intestinal.

Comprendre la colique chez le cheval

Pour comprendre pourquoi ces malaises sont si fréquents chez nos amis à quatre pattes, il faut se pencher sur leur anatomie particulière comme l’explique ce vétérinaire équin. En effet, le cheval, avec son incapacité à vomir, est forcé de digérer tout ce qu’il ingère, un processus qui ne se passe pas toujours sans encombre. Considérons les spécificités de son système digestif : un petit estomac pour sa taille, ne lui permettant d’absorber que peu de nourriture à la fois – une configuration optimale pour un pâturage continu mais moins pour les régimes de deux repas par jour que pratiquent souvent les chevaux domestiqués. Ajoutez à cela un intestin grêle long et mobile avec peu d’ancrages, et un colon complexe, plié en quatre et sujet à des rétrécissements.

Ces particularités expliquent pourquoi dans 90 % des cas, les coliques chez le cheval sont d’origine digestive. Qu’il s’agisse de coliques spasmodiques dues à des contractions intestinales, occlusives provoquées par des bouchons alimentaires ou des torsions, gazeuses résultant d’une accumulation de gaz, ou encore inflammatoires comme les ulcères gastriques, chaque type de colique pose un risque sérieux, conduisant parfois à des complications telles que des déplacements ou des torsions intestinales. Dans les rares cas restants, 10 % des coliques trouvent leur origine en dehors du système digestif, affectant les organes tels que la vessie, les reins, les organes reproducteurs, ou encore se manifestant à travers des complications vasculaires comme la migration de parasites.

Comment se manifeste cliniquement une colique équine ?

Lorsqu’il s’agit de colique, chaque cheval est un cas d’école, et les signes de souffrance peuvent varier du tout au tout. Certains, peut-être moins sensibles, montrent à peine des signes comme une perte d’appétit, quelques bâillements ou une agitation légère. Mais d’autres grattent frénétiquement le sol, se donnent des coups au ventre, transpirent, et alternent entre se coucher et se relever en raison de la douleur. Vous les verrez hennir, prendre des postures étranges comme s’ils tentaient d’uriner sans succès, ou pire, se rouler sur le dos dans un geste désespéré pour calmer la douleur. Et si un cheval transpire abondamment et arbore des muqueuses d’un violet alarmant, c’est que la situation est vraiment sérieuse. Pour autant, gardez à l’esprit que le niveau d’agitation ne reflète pas toujours la gravité de la situation.

Une assurance cheval couvre-t-elle les coliques ?

La réponse courte : oui, une assurance cheval permet de couvrir les coliques, mais il y a un hic. Pour que vous puissiez bénéficier de ladite couverture, il faut que cela soit prévu à l’origine du contrat. C’est le cas chez la plupart des assureurs comme Cavalassur avis aux amateurs. Côté indemnité, cela dépendra de votre contrat et de votre assureur. Sachez également qu’il est fréquent que l’assureur prévoit une franchise. Ceci dit, le plus important est quand même de voir son cheval tiré d’affaire et comme on dit… quand on aime, on ne compte pas !