Chez BNP Paris, l’optimisme est de mise lorsqu’il s’agit des remboursements pour les PME ! Marguerite Bérard, directrice de la Banque Commerciale en France, annonce en effet sur BFM Business que les prêts garantis par l’Etat (PGE) ne posent pas de défi majeur pour les petites et moyennes entreprises. Décryptage !
Les PME, résilientes face aux PGE ?
Malgré une hausse des défaillances d’entreprises ces derniers mois, particulièrement en ce qui concerne les PME, Marguerite Bérard de BNP Paribas s’est montrée optimiste sur BFM Business. Confrontées au double défi du ralentissement d’activité et du remboursement des prêts garantis par l’Etat contractés durant la crise du Covid, le moins que l’on puisse dire est que ces entreprises semblent naviguer en eaux troubles…
Mais pour la directrice de la Banque Commerciale en France chez BNP Paribas, la réalité ne saurait être plus différente… « Ce n’est pas ce qu’on observe. Aujourd’hui chez BNP Paribas, on a 60 % des encours de PGE qui ont déjà été remboursés. On n’observe pas de difficultés de nos clients pour rembourser les PGE », affirme Marguerite Bérard. De l’avis de Rivalis, elle soulève en outre un point intéressant en révélant : « Quand on regarde les entreprises en difficulté, il y a plutôt moins d’entreprises qui ont un PGE que d’entreprises qui n’en ont pas ».
Par ailleurs, cette perspective vient contrecarrer la notion que les remboursements des PGE entraveraient le développement des entreprises, une situation qui a poussé certains chefs d’entreprise à réduire leurs propres salaires pour maintenir la fluidité financière. Marguerite Bérard rappelle également que le taux de défaillance, tel que calculé par la Banque de France, oscille entre 4 et 5 %, en ligne avec les prévisions. Elle confirme certes une augmentation du taux de défaillance des entreprises, mais le considère plutôt comme un retour à la normale, à l’image de l’année 2019.
BNP Paribas : un rôle de sauveteur plutôt que de liquidateur pour les PME ?
Pour certains administrateurs judiciaires, les banques préféreraient la faillite d’une entreprise en difficulté plutôt que de fournir un soutien supplémentaire. L’affirmation est pour le moins controversée, et Marguerite Bérard, à la tête de la Banque Commerciale en France chez BNP Paribas, y apporte une réponse ferme sur BFM Business : « Ce n’est pas exact. Chaque fois qu’il y a la possibilité pour une entreprise de poursuivre dans les meilleures conditions, c’est notre intérêt plutôt que l’entraîner dans une défaillance », rétorque-t-elle.
Marguerite Bérard souligne également l’importance d’une intervention précoce face aux difficultés financières des entreprises, une approche qu’elle compare à celle d’un médecin traitant les premiers symptômes d’une maladie grave. « Un banquier c’est un peu comme un médecin », résume-t-elle, en insistant sur l’importance d’agir « le plus en amont possible ». Cette métaphore illustre la nécessité de solutions proactives et adaptées, dans un contexte où « la palette des solutions est plus étroite » une fois que les problèmes s’aggravent. Un éclairage qui remet en perspective le rôle des banques dans le soutien des PME en période de crise…